Tous les mots COUCHéS dans un BOUQUIN ont beau joliment DECRIRE tous les voyages imaginables, rien de mieux que les vivre et être VOYAGEUR sois-même et GARDER intactes ses espérances.

Là, allongée sur un sofa de végétation, à regarder un nouveau SOLEIL se LEVER, la petite abeille se sent enfin apaisée. Fini de ronger son frein, elle peut maintenant se poser au DEHORS et ADMIRER de nouveaux TROPIQUES sans ressentir de culpabilité.

Cela fais aujourd’hui un mois que Zenabeille a quitté sa ruche. Et pourtant elle était tout son MONDE : elle y était née et y avait aimé et ADMIRé tant d’individus qu’il avait été douloureux d'en partir. Mais, mais elle RATAIT systématiquement ses récoltes de pollen ! Aussi, après une longue réflexion, elle avait décidé de partir chercher, trouver, sa place dans l’Univers...

« NON, je ne regrette rien ! » pense l’hyménoptère avant de s’endormir.

* C’est pour quoi ?

* Bonjour monsieur.

* Bonjour, qu’est-ce-qui vous amène ?

* Je souhaite rencontrer l’inspecteur Calumbo

* Très bien, je vais le prévenir. Attendez-là .

* Et bien justement autant que faire se peut je souhaiterai être discret, puis-je attendre à l’abri des regards ?

* Ecoutez monsieur Couteau, vous êtes ici un citoyen comme un autre, de plus cela ne prendra que quelques minutes

* Biensur, si vous le dite mademoiselle.

Sans insister, l’homme parti s’assoire au milieu de la dizaine de personnes attendant leur tour, et biensur il ne fut pas installé que tous les regards se posèrent sur lui. Une femme se risqua :

*Excusez-moi, vous êtes le célèbre marin ?

*Oui madame, mais ici je suis incognito ..

*Ah oui je comprend, mais pourriez-vous me signer un autographe sur mon agenda ?

*Absolument, avons-nous mieux à faire ? Non, donc soit.

Et d’album en bouts de feuille, monsieur Couteau apposa sa signature à qui le lui demanda. Sourire aux lèvres il regardait la foule croître autour de lui.

Bientôt une voix retentie dans le hall du commissariat :

*Dites-moi messieurs dames c’est quoi tout ce raffut ?

La foule s’arrêta nette. L’homme au stylo pris la parole :

*Je l’avais bien dit de ne pas me faire patienter ici …

*Venez !

Les deux hommes, l’un affublé d’un pardessus malgré le beau temps et le second couvert d’un bonnet rouge, s’enfermèrent dans un minuscule bureau

*Qu’est ce qui vous amène monsieur Couteau ?

* Et bien voilà, mon véto après avoir auscultés tous les individus de mon aquarium est persuadé que mes poissons ont été empoisonnés. Raies , requins , poissons-clowns, et caetera tous ont la maladie carré. Ils tournent en rond.

* C’est une blague ?

* Non non et je vous assure ! J’ai fais le tour de tous mes collaborateurs et tous ont un alibi.

* Un alibi ? mais … l’on peut empoisonner vos poissons à n’importe quel moment. Comment et pourquoi « un alibi » j’ai du mal à vous suivre

* C’est un nouvel espace, pas encore ouvert au public, et déjà peu de monde a accès à l’arrière salle et en prime ce n’est pas gratis, le mécanisme d’ouverture est déclenché par une pièce de monnaie particulière estampillée au nom de son porteur. Ainsi je sais qui a eu accès à la salle et combien de fois..

* Très bien , j’imagine que la sécurité est un maître mot dans votre vie. Allons voir de plus près ce qu’il en est. Vous me conduisez auprès de vos protégés ? Mais avant il faut que je passe un coup de fil à ma femme, elle ne va jamais me croire !

* Faites ! et dites-lui que je lui signerai un autographe avec plaisir s’il le faut !

Sur un sourire entendu les deux hommes quittèrent la minuscule salle.

L’été commence tout juste, et malgré les FENETRES ouvertes la chaleur est accablante en cette grande salle mise à la disposition de Mme Domino venue partager son expérience.

Bonjour jeunes-gens, prenez-place je vous en prie.

Prenez le temps de trouver une CHAISE ; venez par ici vous pouvez vous installer sur les marches.

Et bien quel accueil ! Merci.

Je ne vous espérais pas si nombreux en cet amphithéâtre. Merci d’être venu écouter tout un VOLET de ma vie qui a fait de moi ce que je suis à vos yeux : une ex femme battue.

Comme les mœurs ont évolué ! Immense avancée pour une majorité de femmes ici représentées qui un jour seront comme moi victime d’un homme fou, qui se croit « fou d’amour » lorsqu’il n’est que «  fou furieux ». Une enquête récente montre que près d'un million de Français ont subi des violences dans leur ménage au cours des deux dernières années

Un grand silence s’abat dans la grande salle.

Vous savez - continue l’invitée du jour - depuis j’ai pu réaliser tant de choses positives et constructives , je me fais un devoir de passer la PORTE de votre établissement pour vous faire part de mon expérience.

Ce sujet encore tabou, commence toujours par une belle histoire d’amour, qui attisée par un excès de jalousie peut, vous le savez, se terminer par la mort.

Croyez-moi, nous avons tous une Marie Trintignant près de chez nous, mais elle se terre dans sa CAVE les jours ou les bleus sont trop visibles s’affairant à effacer toutes traces de cette violence surgit sous son TOIT qui a ravagé son « moi » ;

La femme battue,  n’est pas passive loin s’en faut , elle dépense une somme d’énergie incroyable pour réunir ses forces morales et physiques  et s’affaire pour trouver, seule, des solutions…

Ce sujet est sensible, la honte est incommensurable et entretenue

Qui d’entre-nous imagine confier que ses rêves de princesses - faire l’amour dans un LIT aux draps de satin – ce sont transformés : en un viol  aux pieds d’une TABLE ?

Ni vous, ni moi…

Ni votre amie, ni même votre frère ; car même si c’est bien moins fréquent, vous pouvez-être vous aussi jeune-homme une victime !

Oui, si je suis venue ici c’est pour vous parler de tout ceci, répondre à vos questions, dévoiler la somme de courage et la partager avec chacun, chacune, d’entre-vous.

Regardez à votre gauche, puis votre droite , prenez la main de votre voisin.

Aujourd’hui vous ne pourrez plus dire « Je ne savais pas. »

Secret de famille

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Au moment de m’immerger dans l’immensité de cet océan, qui n’attend que nous, mes pensées s’envolent vers toi ma très chère Mamie.

Grâce à toi j’ai réussi ma vie !

Grâce à toi, à chaque fois que j’angoissai d’aller de l’avant car l’on pourrait se moquer de moi ou que l’inconnu me paraissait insurmontable, j’ai pu fermer mes yeux et te revoir passer devant moi un grand sourire aux lèvres et une non moins grande bouée autour de tes hanches en m’encourageant : qui ne tente rien n’a rien..

Aujoud’hui c’est à mon tour, bouée autour du ventre, de guider mon petit fils, l’accompagnant dans ce nouveau défit, et de lui insuffler que l’avenir appartient aux audacieux.

Et  tout cela n’est possible que : Grâce à Toi, merci Mamie.

- Prêt Cricri ? Oui, alors allons conquérir ce nouveau Monde ! 

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La petite voiture fait une embardée et s’arrête en trombe sur le bord du chemin.

Une jeune-femme, éprise de nausée, en sort et s’éloigne de quelques mètres, il était temps cette fois-ci …

A nouveau tout le nougat ingurgité il y a quelques heures se retrouve sur le sol.

« Mange ! lui avait-il dit, il te faut au moins un petit quelque chose dans l’estomac pour faire la route … Tu parles ! »

Le jeune époux est très inquiet : voici plusieurs jours maintenant que cela se produit, et si au début ils avaient envisagé une indigestion , il n’est pas naïf il se passe quelques chose de très grave, mais quoi ?

La nuit dernière fut rythmée par les douleurs de la jolie brunette. Le jour naissant, les crampes ont redoublées en intensité et en fréquence.

N’y tenant plus, il a installé sa bien aimée dans le fiacre : direction l’église ; c’est que dans sa contrée natale il y a pas de médecin à des kilomètres à la ronde !

Il la regarde tendrement « Elle reste si belle au naturel  mais elle va si mal qu’elle n’a pas même pensé à quitter sa nuisette ; Elle va m’en vouloir à mort de ne pas l’avoir habillée ! »

« A mort » … la panique l’envahi de la tête aux pieds. Le visage de son épouse exprime une intense douleur, un grand désarrois. Sans attendre, il l’installe promptement sur la banquette et reprend sa course effrénée, il reste bien trente minutes avant d’arriver chez le curé. Il a maintenant peur de perdre l’amour de sa vie.

Alerté par les cris et le galop de l’attelage, le Révérend Alden accueille le couple sur le parvis. Il analyse la situation et, au premier coup d’œil,  comprend ce dont il retourne. Il saisi alors fermement les bras du jeune-homme et lui annonce sans l’ombre d’un sourire narquois :

« Calmes-toi Gringo, ta femme a la plus noble des maladies : tu vas être Papa !!! »

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